
Biodiversité
La prolifération d’espèces végétales exotiques est aujourd’hui l’une des principales causes de baisse de biodiversité dans le monde. En plus de détruire les milieux naturels, ces plantes transforment profondément les écosystèmes, parfois de manière irréversible.
Souvent introduites pour leurs qualités ornementales ou leur intérêt économique, ces espèces s’adaptent rapidement et prennent le dessus sur la flore locale. Leur développement incontrôlé peut appauvrir les milieux, perturber les équilibres écologiques et nuire aux espèces endémiques. Préserver notre patrimoine naturel passe par une vigilance collective et une meilleure connaissance de ces espèces Ces plantes ont généralement en commun plusieurs caractéristiques :
- Une croissance rapide et une forte compétitivité ;
- Une forte capacité de reproduction ;
- Une absence de prédateurs ou de régulateurs naturels ;
- Une grande adaptabilité aux milieux perturbés (articificiels, dégradés ou appauvris).
Quels problèmes posent les invasives ?
Elles concurrencent les espèces locales mettant parfois en péril leur survie et modifient le milieu qu’elles colonisent. Cela a pour conséquence une disparition d’espèces locales végétales et animales source de diminution de la biodiversité. Elles peuvent aller jusqu’à changer certains milieux transformant des écosystèmes et des paysages. Elles peuvent s’avérer irritantes pour les voies respiratoires et la peau, voire allergisantes (Berce du Caucase, Ambroisie).
Focus sur l’Herbe de la pampa Cortaderia selloana
Très présente en bord de littoral, cette grande graminée vivace forme des touffes pouvant atteindre 4m de haut et 2m de large. Le plus souvent à partir de plans introduits dans les jardins, elle se développe dans une large gamme de sols remaniés ou perturbés. Elle se propage ensuite dans de nombreux habitats naturels : zones humides, prairies, arrière-dune, pelouses, falaises… Chaque plant femelle peut introduire jusqu’à 10 millions de graines fertiles susceptibles d’être disséminées par le vent dans un rayon de 25km. Sa progression est exponentielle donc très rapide !
L’introduction de cette espèce est interdite en France.
La lutte contre sa propagation est primordiale ainsi :la prévention est la meilleure méthode.
Ne plantez plus cette espèce, préférez les plantes locales pour fleurir vos jardins : massif de Bruyère, buissons à fleurs et baies de Sureau, d’Aubépine, d’Eglantier, buissons ornementaux de Tamaris, prairies fleuries naturelles (Marguerite, Coquelicot, Lin).
Si vous possédez déjà des Herbes de la pampa, sur les jeunes plants, éliminez les touffes. Si la plante est déjà bien installée (touffes importantes) : coupez les « plumeaux » dès qu’ils apparaissent et avant dissémination des graines. Ne jetez aucun fragment en milieu naturel, préférez le séchage et l’apport en déchèterie.
Autres espèces invasives avérées en Finistère
Les Herbes de la Pampa ne sont pas les seules espèces invasives à se développer en Finistère, voici quelques espèces que vous pouvez rencontrer :
- Ail triquètre Allium triquetrum : arrachez en retirant les bulbes.
- Griffe de sorcière Carpobrotus acinaciformis/edulis : les éliminer du jardin si on habite en bord de littoral.
- Renouée du Japon Reynoutria japonica : coupez ou arrachez plusieurs fois par an pour limiter la propagation.
- Séneçon en arbre Baccharis halimifolia : arrachez les jeunes pousses, coupez les têtes pour éviter la dissémination des graines.
Découvrez la liste complète des plantes invasives du Finistère et de Bretagne : https://www.cbnbrest.fr/site/pdf_erica/
En collaboration avec les communautés de communes de Douarnenez et du Cap Sizun, la CCHPB a conçu un livret dédié aux espèces exotiques envahissantes. Ces espèces représentent une menace majeure pour nos écosystèmes fragiles. L’objectif du livret est de sensibiliser aux enjeux qu’elles soulèvent, tout en fournissant des outils pour les identifier et dissuader leur introduction ou leur propagation dans la nature.
Livret reconnaissance des espèces exotiques envahissantes
Dans le but de favoriser la biodiversité et de protéger l’environnement, la communauté de communes du haut Pays bigouden organise chaque année une vente de plants, permettant aux habitants de bénéficier de tarifs préférentiels .
Initiée en 1987 après un ouragan ayant dévasté un quart de la forêt bretonne, cette initiative offre des tarifs groupés qui réduisent les coûts par rapport à un achat individuel en pépinière.
La liste des plants disponibles est spécialement adaptée au climat du haut Pays bigouden. La sélection a été faite en prenant en compte les particularités de chaque espèce : fleurs mellifères, baies nourrissant les oiseaux, fruits comestibles, haies à croissance lente pour réduire les déchets verts.
Un livret d’informations est disponible sur le site internet de la CCHPB, contenant des recommandations générales sur les techniques de plantation ainsi que des fiches descriptives pour chaque espèce.
En pratique :
Cette opération est exclusivement destinée aux résidents de la communauté de communes du haut Pays bigouden. Les bons de commande sont accessibles en téléchargement sur le site internet de la CCHPB ou disponibles en version papier dans chaque mairie du 1ᵉʳ au 31 octobre. Les bons, une fois complétés, doivent être déposés en mairie, le 31 octobre, dernier délai. La distribution des arbres et arbustes se fait à la fin du mois de novembre dans les mairies.
Bon jardinage à tous !
Echouage d’animaux marins sur les plages : comment réagir ?
Les échouages d’animaux marins sur nos plages sont de plus en plus fréquents.. En 2021, les côtes bigoudènes ont enregistré 124 échouages, soit plus du double par rapport à une décennie auparavant. Les raisons de ces échouages sont diverses, allant des captures accidentelles par des engins de pêche aux influences complexes des courants marins. Face à cette réalité, il est crucial d’adopter des précautions adéquates et de respecter une marche à suivre bien définie afin de préserver la sécurité des individus.
Que faire si l’on constate un échouage de mammifère marin (vivant ou mort) ?
Les échouages constituent une source de données et de prélèvements biologiques qui renseignent sur l’état de santé des mammifères marins et de leur environnement. En tant que coordinateur du réseau national échouages (RNE), l’observatoire PELAGIS récolte ainsi toutes les données d’observation, c’est pourquoi l’échouage de mammifères marins doit suivre ce processus.
Si vous découvrez sur la plage un animal mort ou vivant :
1- Ne touchez pas l’animal afin d’éviter tout risque de transmission de maladie et/ou de morsure ;
2- Restez à distance et signalez le lieu, l’espèce, la taille et l’état de l’animal à l’observatoire PELAGIS au 05.46.44.99.10 (service disponible 24h/24h) ;
3 – Un correspondant du réseau national échouage viendra examiner l’animal.
Selon les conclusions du correspondant, l’animal sera soit :
- Enlevé par les services de la commune et envoyé à l’équarissage ;
- Remis à l’eau si nécessaire sous la coordination du RNE et en lien avec les services de la commune.
Important : les phoques n’ont pas impérativement besoin d’être dans l’eau pour survivre. Ils passent la moitié de leur temps à terre, pour se reposer, se reproduire et muer. Seuls les jeunes individus fatigués, amaigris ou blessés sont réellement en situation de détresse. La présence d’un phoque sur une plage est donc naturelle.
Pour plus d’informations, n’hésitez pas à consulter le site internet de l’observatoire PELAGIS www.observatoire-pelagis.cnrs.fr
Afin de mieux comprendre les causes des échouages, l’observatoire PELAGIS fournit des informations essentielles grâce aux observations en mer, la collecte de données, et les analyses biologiques d’oiseaux et de mammifères marins. Unité mixte du CNRS et de La Rochelle Université, en partenariat avec le Ministère en charge de l’Écologie, l’observatoire PELAGIS coordonne notamment le réseau national échouages qui est le principal outil de suivi des échouages de mammifères marins.
Pour chaque échouage des prélèvements sont effectués par des correspondants formés au sein du RNE selon une méthodologie standardisée. A partir de ces données, il est aujourd’hui possible de produire des indicateurs d’abondance relative, de distribution, d’état de santé et d’évaluer les causes de mortalité des mammifères marins.
Que faire face à un animal en détresse sans prendre de risque ?
Si l’animal est vivant :
1- Vérifier que l’animal est en détresse (présence d’hydrocarbures, blessure, etc.). 2- Ne pas prendre de risque, l’attraper avec des gants ou un linge en cas d’hydrocarbures et le placer dans un carton percé ;
3- Appeler SOS Faune Sauvage.
SOS Faune Sauvage Bretagne est un service régional de médiation téléphonique, ouvert 7 jours sur 7, dédié aux situations impliquant la faune sauvage locale en Bretagne : animal sauvage blessé, animal sauvage qui vous semble en difficulté, découverte d’animaux sauvages avec lesquels la cohabitation vous questionne…
S’il l’animal est mort :
- Vous constatez des traces d’hydrocarbures ou autres polluants : prenez des photos sur site et signalez l’échouage à Vigipol – pollution@vigipol.org – qui centralisera les alertes et demandera un avis auprès des structures compétentes.
Pour l’enlèvement du cadavre, contacter la commune sur laquelle l’échouage a été constaté ; - Vous ne constatez pas de traces de polluants : vous pouvez le signaler au service départemental de l’office français de la biodiversité (OFB) : sd29@ofb.gouv.fr – 02 98 82 69 24.
Pour aller plus loin…
info@cchpb.bzh
02 98 54 49 04
Echouages animaux marins :
PELAGIS : 05 46 44 99 10
SOS faune sauvage : 02 57 63 13 13
Vigipol : pollution@vigipol.org
OFB : sd29@ofb.gouv.fr – 02 98 82 69 24



