CONFÉRENCE : Penser sa fin de vie pour bien vivre

Penser sa fin de vie pour bien vivre

Le 15 septembre 2022, la collectivité du Haut Pays Bigouden via son Centre Intercommunal d’Action Sociale, organisait une conférence intitulée « Penser sa fin de vie pour bien vivre ».
Impulsée par l’équipe de la résidence Parc an id à Pouldreuzic, cette conférence avait pour objectif d’informer les habitants et professionnels sur les droits et directives anticipées.

Les directives anticipées, il faut en parler !

Les directives anticipées permettent de préciser ses souhaits concernant sa fin de vie. Face à une personne qui n’est plus capable d’exprimer ses volontés, les médecins doivent chercher à savoir si elle a rédigé des directives anticipées et il est donc important qu’elles soient facilement accessibles. Chacun peut les écrire. C’est un droit issu de la loi du 22 avril 2005, renforcé par la loi du 2 février 2016 qui permet, par avance, d’affirmer sa volonté de poursuivre, limiter, arrêter ou refuser des traitements ou actes.

Un projet du Centre Intercommunal d’Action Sociale porté par l’EHPAD de Parc an id

« Il est primordial que les résidants puissent décider de leurs envies et projets à court, moyen et long terme. Bien loin de l’image des mouroirs, ici il y a de la vie ! »

Voilà le leitmotiv des instigatrices de la conférence « penser sa fin de vie pour bien vivre » qui se tiendra le 15 septembre prochain à Plozévet.

Dans les résidences du Haut Pays Bigouden, la vie tout comme sa fin est personnalisée, individualisée, et tout est mis en place pour que les résidants soient acteurs et libres de leurs choix, aussi bien dans l’instant présent ou dans la préparation de sa fin de vie.

C’est à l’issue d’un « Café Papote » mené par Gwen Burel, infirmière et Clémence Kervévant, psychologue qu’est né l’idée de proposer une conférence tout public sur ces questions souvent taboues. Les résidants de l’EHPAD en élaborant leurs directives anticipées, ont exprimé un certain soulagement concernant l’avenir mais aussi leur besoin de parler de la fin de vie et du manque d’informations et de communication sur le sujet. Toutefois, leur intérêt fait également sens auprès des professionnels et familles qui accompagnent les résidants dans ces étapes difficiles.

Une conférence ouverte à tous, habitants, aidants, professionnels

Comment rédiger ses directives anticipées ? Qu’est-ce qu’implique leur rédaction ? Qu’est-ce qu’être personne de confiance ? Qu’est-il légal de faire ou non ? Ai-je le droit de changer d’avis ? A qui m’adresser ? Que dit la loi ? C’est à ces questions complexes que tenteront de répondre les professionnels* et aidants intervenus lors de cette conférence.

Parce que les directives anticipées sont un droit qui ne concerne pas que les résidants d’EHPAD, coordonner et proposer un événement sur ce sujet à l’échelle du territoire fait sens avec les missions du CIAS. Cette soirée ouverte à tous a réuni plus d’une centaine d’habitants, d’aidants, de professionnels de santé…

 « en parler ne fait pas mourir, mais cela soulage grandement. » (Une aidante)

*Jeanne PREVOT, médecin traitant en Haut Pays Bigouden, Anne-Lise CARIOU, médecin spécialisé de l’Unité de Soins Palliatifs territoriale, Cyril HAZIF-THOMAS, directeur de l’Espace de Réflexion Éthique de Bretagne.

Vous souhaitez en apprendre davantage sur les directives anticipées ? Téléchargez notre mémo-guide dédié !