Préservons la biodiversité de nos plages, protégeons la faune sauvage !

Cette année encore, les plages Bigoudènes seront particulièrement fréquentées par les amateurs de beaux espaces naturels. Ces milieux sont vivants et fragiles et accueillent une faune et une flore sauvages. Pour préserver ces espaces essentiels de biodiversité, les Communautés de Communes du Haut Pays Bigouden et du Pays Bigouden Sud s’engagent avec Bretagne Vivante à la protection du Gravelot à collier interrompu, et encouragent les pratiques responsables afin de profiter du littoral dans le plus grand respect de l’environnement.

Les plages et les milieux arrière-littoraux de la baie d’Audierne constituent des écosystèmes riches dont la conservation est un enjeu majeur pour la préservation de notre biodiversité. Reconnu d’intérêt européen (Habitats Natura 2000), le site héberge en effet une faune et une flore dont certaines espèces sont rares voire menacées à l’échelle nationale et internationale comme le célèbre Gravelot à collier interrompu dont les effectifs ont diminué de 43% ces 40 dernières années en Bretagne (source ; bretagne-vivante.org)

Soucieuses de préserver l’environnement, les collectivités bigoudènes invitent donc les habitants à être attentifs aux règles de protection et aux consignes affichées sur les sites, notamment :

  • Respecter les enclos protégeant les gravelots ;
  • Éviter au maximum de marcher sur le cordon de galets et sur le haut de plages car s’y développe un écosystème riche. Les gravelots et autres espèces d’oiseaux y nichent et y pondent leurs œufs ;
  • Respecter la règlementation relative aux chiens : ils sont strictement interdits sur les plages du 1er juin au 30 septembre.

Nouveauté 2022 : Un nouveau système de protection des nids !

Malgré les efforts de suivi et de protection, le taux d’éclosion et de poussins à l’envol demeurent très faible, voire nul, sur certaines de nos plages.Afin de lutter contre le dérangement et la prédation des nids, une des causes d’échec de la reproduction chez le Gravelot, un système de « cage » va être installé sur certaines couvées. Constituées de grillage, ces cages permettent aux adultes de se mouvoir librement en dehors du nid tout en protégeant la ponte des attaques notamment des corneilles. Ce système ayant montré de très bons résultats quant au taux de réussite des nichées chez nos voisins normands,, il sera testé sur le littoral bigouden cette année, sur des secteurs qui souffrent principalement d’une forte prédation. Les cages seront posées sous l’aval de Bretagne Vivante et des collectivités, et suivies rigoureusement.

Merci de rester à distance et de ne pas retirer la cage.

Un Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope sur le site de Kergalan- Trunvel à Tréogat.

Deux     types     de     périmètres     s’appliquent    avec     une règlementation spécifique pour chacun :

Le périmètre général (zone de protection de biotope) : une bande de 3 km correspondant au haut de plage et allant du droit de l’étang de Kergalan à Plovan à l’ancienne brèche de l’étang de Trunvel à Tréogat.

Interdictions :

  • Chien non tenu en laisse du 1er mars au 31 mai
  • Chien même tenu en laisse du 1er juin au 30 septembre
  • Perturbation, destruction œufs, nids, oiseaux
  • Circulation des véhicules à moteur
  • Dépôt de déchets
  • Survol à moins de 300 mètres (y compris drones)
  • Pratique de l’équitation et du cyclisme
  • Détérioration des enclos

Les périmètres restreints (enclos aménagés) correspondant

aux enclos de protection des Gravelots à collier interrompu.
Interdictions en plus celles du périmètre général :

  • Accès à toute personne
  • Survol
  • Introduction d’animaux
  • Perturbation, destruction œuf, nids, oiseaux

Les enjeux de l’arrêté de protection de biotope :

Le Gravelot à collier interrompu est un oiseau rare, en déclin en France et en Europe. L’espèce est emblématique du littoral breton en raison de sa vulnérabilité et de la forte valeur patrimoniale des milieux qu’elle occupe. Considérée comme un indicateur de la bonne gestion du littoral, c’est une espèce dite « parapluie » car sa protection bénéficie à l’ensemble des autres espèces présentes sur le site.

La Bretagne héberge aujourd’hui entre 13 et 17 % de la population nicheuse française (contre 30 % en 1984). A l’échelle régionale, ses effectifs ont fortement diminué. Trois secteurs principaux accueillent l’essentiel des nicheurs bretons : la Baie du mont Saint-Michel, la Baie d’Audierne et le massif dunaire de Gâvres-Quiberon.

Ce limicole est présent sur nos plages d’avril à septembre pour sa reproduction. Ses œufs, pondus à même le sable ou les galets, sont particulièrement vulnérables. Les usagers des plages, les activités ludiques traditionnelles (promenades, villégiature, sports de plage…) et les nouveaux loisirs de plein air (kite surf, char à voile, VTT, randonnées, cerf-volant…), les chiens, les prédateurs de la faune sauvage, etc., sont autant de menaces pouvant compromettre de façon irréparable la réussite d’une nichée.

Malgré le travail de préservation entrepris par les collectivités et Bretagne Vivante, depuis 2011, les effectifs baissent légèrement en Baie d’Audierne tandis qu’ils augmentent sur l’ensemble de la Bretagne. Il apparaît donc nécessaire de poursuivre le travail de protection et de sensibilisation autour de cette espèce sur le littoral bigouden.

L’ensemble du site de la Baie d’Audierne est fréquenté par le Gravelot à collier interrompu. Cependant, l’espèce utilise préférentiellement certaines zones pour se reproduire. Les sites semblent sélectionnés pour leur quiétude. C’est le cas de la zone d’estran et du cordon littoral situés au droit des étangs de Trunvel et Kergalan. Cette plage est, en effet, l’une des moins fréquentées bien que la pression d’usage semble augmenter d’année en année, comme sur l’ensemble de la Baie d’Audierne.